SAINT VERAN - 05


Juillet 2020





La montagne ne nous manque pas, nous en sommes entourés, mais une envie de défier la montée des cols des Hautes Alpes et  des Alpes Maritimes démange mon chauffeur depuis quelques temps déjà.

Nous prenons la route et déjà au dessus de Grenoble, le Col de la Morte 1368m (drôle de nom) Alpes du grand Serre (38), nous prépare un peu pour la suite de notre parcours. Une blague du GPS et un manque de vigilance nous a fait passer par ici. Aucun regret, l'endroit est magnifique.
Au sommet, l'aire de service à coté du lac et de la station de ski nous tend les bras pour un premier arrêt. 

Autre étape à Savine le Lac (05) sous un ciel orageux qui ne tardera pas à nous arroser copieusement avant de nous endormir.











Les festivités commencent, après des km et des virages,  nous voici sur la commune la plus haute d'Europe : 


SAINT VERAN

"le village où les coqs  picorent les étoiles
et où le ciel est à portée de main"


Au cœur du parc naturel régional du Queyras, à 2042m d'altitude, c'est la plus haute commune d'Europe et compte parmi les plus beaux villages de France. La route est bonne et large pour arriver à destination, nous somme surpris de pouvoir nous garer juste à l'entrée du village où un bon nombre de camping car est déjà sur place








Aire de stationnement 
































Les maisons en pierres sont surmontées de bois, appelées chalets à frustes, cette partie en troncs d'arbres empilés sert à faire sécher et stocker le fourrage.

















Les toits sont recouverts de bardeaux de mélèze ou de lauze (pierre)





















Le coq emblème de Saint Veran






La légende de Saint-Véran
Voici ce que le chanoine François Mathieu, écrit dans un recueil de textes parus en 1665 : "Il y avait pour lors en ces quartiers là, un dragon d’une prodigieuse grandeur, lequel désolait tout son voisinage, et rendait la campagne presque inhabitable. Ce monstre avait sa tanière dans une caverne des rochers de Vaucluse, d’où venant à sortir avec impétuosité, lorsqu’on y pensait le moins, il se ruait sur le bétail et sur les hommes qu’il trouvait dans les champs, égorgeant , dévorant tout ce qu’il rencontrait sans qu’il fut possible d’esquiver sa furie, à cause qu’il avait des ailes, et qu’aussi on n’avait pas le loisir de se mettre à l’écart."
 Muni du signe de croix, l'Evêque Véran de cavaillon s'avança dans la caverne du dragon, lui commanda de venir se présenter devant lui. L'animal sortit et vint se coucher à ses pieds. Le prêtre l'épargna mais l'enchaîna et le traîna jusqu'au pied du Luberon. Là, lui ordonnant de quitter la région et ne de plus faire de mal aux habitants et à leurs bêtes, il lui rendit la liberté.
Saignant lors de sa retraite, le dragon laissa tomber des gouttes de sang, d'où la présence en France d'autres villages nommés Saint-Véran, ou Saint-Vérand, dans l'Isère, le Rhône et la Saône-et-Loire.
















Plus de 20 cadrans ornent les façades  dans le village. datant de la renaissance, il remplace "le gnomon" composé d'un pieu planté dans le sol autour duquel étaient gravées les heures






























Une belle invitation

















1924




















Un surprise au dessus du camping car


















Petits Patous



















Une journée bien remplie, le charme de ce village est indiscutable.
Nous ne passons pas la nuit sur place mais à Molines un peu plus bas. Passage obligé à la miellerie si accueillante.







A suivre ...