MAI 2023
GURGY - 89
Nous avons rendez-vous avec les copains du forum pour fin avril, nous sommes un peu en avance et décidons de rejoindre des amis à Gurgy.
Nous ne connaissons pas cet endroit très prisé des campings caristes, l'aire de service avec ses emplacements face à l'Yonne est bien équipée.
"Le peuplier noir est une espèce en voie de disparition. Pourtant Jean-François Reigné, le président de l'association Fruits d'antan, en a repéré trois spécimens, dernièrement, sur le territoire de Gurgy.
Son souhait serait de voir le lieu d'implantation de ces arbres devenir un site protégé. Ce v'u est d'ailleurs partagé par Marc Villar, chargé de recherche à l'INRA (Institut national de recherche agronomique) d'Orléans.
Une espèce d'arbre en voie de disparitionLe spécialiste confirme que ces arbres avaient déjà complètement disparu au nord d'une ligne fictive de Rennes à Strasbourg « depuis quatre ans ». « Et avant qu'ils ne disparaissent du reste de la France, indique ce chercheur – plus spécialement chargé de leur sauvegarde –, on les "chasse" pour faire des boutures et alimenter un conservatoire en cours de réalisation en Seine normande. »
Et l'ingénieur de poursuivre. « Autrefois, c'était l'arbre du peuple. Il n'appartenait à personne ; on pouvait l'utiliser à souhait, pour les charpentes et l'artisanat du bois. »
Sa particularité, outre le fait de ne pas supporter les touffes de gui (un des éléments pour le repérer), est d'abriter une multitude d'espèces animales et végétales. « Ses crevasses, sont de véritables immeubles pour les insectes, les champignons ou les chauves-souris, entre autres. C'est pourquoi il mérite aussi d'être protégé. »
Pouvant atteindre une hauteur de 40 mètres, le tronc du plus gros modèle connu mesure plus de neuf mètres de circonférence. La graine ne repousse que si elle tombe sur une zone entièrement dépourvue de végétation. Cette situation se produisait avec les crues des rivières qui déposaient des alluvions et décapaient la végétation sur les berges.
Depuis la canalisation des rivages et surtout la régulation des rivières, cette situation ne se présente plus J.-P. V."
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